Physiologie pupillaire
Physiologie de la motilité pupillaire
La motilité irienne est influencée par trois ordres de facteurs qui sintriquent constamment :
- des facteurs en rapport avec la fonction visuelle qui régissent le réflexe pupillo-moteur direct et consensuel, la réaction pupillaire à la vision rapprochée, et, plus accessoirement, la réaction syncinétique de Piltz et Westphal de la contraction de lorbiculaire ;
- des facteurs en rapport avec lactivité des centres cérébro-spinaux expliquant : les réflexes sensitivo-moteurs, les réflexes sensori-moteurs, les réflexes psycho-moteurs ;
- des facteurs humoraux qui sont cholinergiques pour toutes les fibres pré-ganglionnaires quelles soient sympathiques ou parasympathiques. Cest aussi lacétylcholine qui est libérée au niveau des fibres post-ganglionnaires du parasympathique tandis que ladrénaline intervient au niveau des fibres post-ganglionnaires du système sympathique. Le point dimpact des différentes substances susceptibles dinfluencer le diamètre pupillaire est variable, expliquant les modalités précises daction des différentes substances parasympathomimétiques, parasympatholytiques, sympathomimétiques et sympatholytiques [29].
Réflexes
pupillaires normaux
Echappant au contrôle volontaire, la pupille est régie sur un mode réflexe.
La contraction pupillaire sous leffet de la lumière est normalement rapide, se maintient le temps de lexcitation lumineuse, elle est suivie dune décontraction, également rapide, dès que lillumination cesse : cest le réflexe photomoteur direct. Léclairement dune rétine entraîne la contraction pupillaire controlatérale : cest le réflexe consensuel chaque rétine ayant des connexions avec les noyaux oculomoteurs des deux côtés [28,39]. La latence du réflexe photomoteur normal est comprise entre 200 et 250 ms [28].
La voie du réflexe photomoteur, qui aboutit à une irido-constriction comporte quatre neurones [52]. Les photorécepteurs rétiniens transmettent leurs informations au premier neurone de la voie afférente, dit neurone pupillaire, dont laxone suit la voie optique. Dans le chiasma optique, les fibres pupillaires se divisent en deux contingents, droit et gauche (réflexe photomoteur consensuel) ;elles parcourent ensuite les bandelettes optiques. Puis, sans avoir atteint le corps genouillé externe, elles empruntent le bras conjonctival du tubercule quadrijumeau antérieur. Elles font alors relais dans la région prétectale avec le deuxième neurone, au niveau des deux noyaux du tractus optique et des deux noyaux olivaires [1,39,52].
Les fibres pupillaires gagnent ensuite, selon un court trajet, le noyau dEdinger-Westphal homolatéral, ainsi que le noyau controlatéral par lintermédiaire de fibres qui traversent la commissure postérieure [1,39,52].
Dautres connexions entre le cortex et les centres pupillo-moteurs existent en outre, dessinant la voie supra-nucléaire du réflexe : laire 19 en est le relais cortical, dont lefférence se projette sur le noyau dEdinger-Westphal. Cette voie contrôle la syncinésie accommodation-convergence [28].
Enfin, à partir de ce noyau, la voie parasympathique oculaire à deux neurones constitue la branche efférente motrice du réflexe [1,39,52].
Le schéma suivant (figure 5) retrace le trajet de cette voie réflexe.
Figure 5 : Voies nerveuses du réflexe photomoteur. Daprès Adams et Victor [1].
Le réflexe de mydriase consécutif à lobscuration ne semble pas être un simple phénomène passif, par relâchement du sphincter irien. Il associe probablement, à partir des récepteurs rétiniens, une inhibition de la voie du réflexe photomoteur dans le mésencéphale et une stimulation de la voie sympathique de lirido-dilatation, selon un arc réflexe encore mal connu. En effet, après section du sympathique, la mydriase consécutive à lobscuration est moins prononcée. Les voies anatomiques de la dilatation pupillaire après stimulation sensitive, sensorielle ou psychique sont encore moins connues [52].
La constriction pupillaire qui accompagne laccommodation-convergence (ou réaction pupillaire à la vision de près) [28,39] nest pas un vrai réflexe, mais un mouvement syncinétique dorigine supra-nucléaire. Cest donc une synergie de trois mécanismes dite triade de fixation : laccommodation qui permet la mise au point sur la rétine, la convergence des globes oculaires qui assure la fusion des images rétiniennes, le myosis qui réduit les aberrations dues aux changements de courbure cristallinienne. La constriction du sphincter irien et du muscle ciliaire dune part, et celle des muscles droits internes dautre part interviennent alors dans cette action synergique [52].
La contraction pupillaire débute lorsque lobjet fixé est à 40 cm et devient maximale à 30 cm. Elle ne dépend ni de laccommodation, ni de la convergence, mais de la vision de près [28,39].
Les voies de la réaction daccommodation partent de la rétine, suivent les voies optiques jusquau cortex visuel, qui se projette sur les noyaux antéro-médians. Elles suivent ensuite la voie finale commune parasympathique pour gagner le ganglion ciliaire [52]. Le détail du circuit anatomique cortical et de son fonctionnement nest pas encore connu [39].
Il existe dautres réflexes pupillaires [28,39] :
- le réflexe sensitivo-moteur : toute excitation dun nerf sensitif (sauf le nerf trijumeau) entraîne une mydriase ;
- le réflexe sensori-moteur : toute sensation (gustative, tactile, auditive) désagréable entraîne une mydriase bilatérale ;
- le réflexe psychomoteur : les excitations psychiques (peur, émotion, joie) provoquent une mydriase bilatérale ;
- le réflexe à lattention de Haab (myosis léger ipsilatéral) ;
- la réaction pupillaire syncinétique à locclusion des paupières de Piltz-Westphal (myosis ipsilatéral) ;
- le réflexe pupillo-constricteur à point de départ trigéminé, observé lors de toute irritation du segment antérieur du globe oculaire.
Les voies anatomiques de la dilatation pupillaire après stimulation sensitive, sensorielle ou psychique ne sont pas encore précises [52].
Remarque
Chez lhomme la mydriase provoquée par une émotion a pour mécanisme une inhibition du centre constricteur pupillaire, puisquelle se produit encore sur une pupille sympathectomisée alors quelle disparaît après section du nerf moteur oculaire commun [39].
Médiateurs
chimiques de la motilité pupillaire. Epreuves pharmacodynamiques. Epreuve des collyres.
Que ce soit dans le système parasympathique ou dans le système sympathique, la transmission du signal nerveux se fait par lintermédiaire dun médiateur chimique au niveau du relais ganglionnaire et à la jonction entre le neurone post-ganglionnaire et lorgane effecteur. Deux médiateurs ont été individualisés : lacétylcholine au niveau de la synapse ganglionnaire des systèmes ortho- et parasympathique et à lextrémité du deuxième neurone parasympathique ; la noradrénaline à la partie terminale du deuxième neurone sympathique [39].
Diverses substances pharmacologiques sont utilisées en ophtalmologie pour étudier lintégrité des voies anatomiques. La connaissance de leur action sur une pupille normale permet alors de déterminer la voie atteinte par la lésion.
Les parasympathomimétiques (pilocarpine, ésérine) déterminent une constriction pupillaire [28].
- lésérine provoque un myosis et un spasme du muscle ciliaire. Son action demande quelques minutes et dure 24 à 48 heures.
- la pilocarpine à 1% stimule directement le muscle sphincter de liris [1], même lorsque le nerf moteur oculaire commun est paralysé. Le myosis quelle provoque se poursuit plusieurs heures. Linstillation de pilocarpine ne provoque pas de contraction si la mydriase est dorigine atropinique [4].
Les parasympatholytiques (belladone, atropine, homatropine) sont mydriatiques [28], par paralysie des terminaisons nerveuses parasympathiques [1] :
- le sulfate datropine à 1% provoque, 10 minutes après son instillation, une mydriase que la cocaïne peut encore majorer, et une abolition du réflexe photomoteur. Son action se poursuit plus de 24 heures.
- lhomatropine dilate elle aussi la pupille, de manière moins durable.
Les sympathomimétiques (cocaïne) sont également mydriatiques [28] :
- la cocaïne, produit une mydriase sur lil normal, en laissant persister les réflexes photomoteur et laccommodation. Elle agit en inhibant la réabsorption dans les terminaisons présynaptiques de la noradrénaline, transmetteur libéré entre les neurones sympathiques post-ganglionnaires et les cellules du muscle dilatateur de liris [59].
Les propriétés de ces différentes substances pharmacologiques sont utilisées dans lépreuve des collyres de Coppez.
Lépreuve des collyres consiste à instiller successivement dans chacun des yeux des collyres à action sympathicomimétique et parasympatholytique. Lexamen des pupilles se fait alors en semi-obscurité, les deux yeux étant éclairés également [29,44].
On peut être amené à pratiquer cette épreuve dans deux circonstances [29,44]:
- lorsque les pupilles sont sensiblement égales pour faire apparaître une anisocorie peu apparente et latente ;
- devant une anisocorie, elle permet de déterminer le côté pathologique et le système (sympathique ou parasympathique) en cause.
Lorsque les pupilles sont sensiblement égales on utilise lhomatropine à 0,5%, parasympatholytique faible, instillée une fois dans les deux yeux. Les pupilles sont ensuite examinées toutes les cinq minutes, un des côtés se dilatera moins que lautre en cas danisocorie.
Lorsquil y a anisocorie, on explore en premier la pupille la plus large avec la cocaïne à 2% comme sympathomimétique. Trois ou quatre instillations sont faites à 3 ou 4 minutes dintervalle et on examine les pupilles toutes les 15 minutes pendant une heure.
Il y a trois possibilités de réponse [18,28,29] :
- la pupille ne se dilate pas ou peu. Il sagit dune mydriase par spasme du dilatateur (excitation des fibres dilatatrices sympathiques). Les fibres dilatatrices étant déjà excitées, la cocaïne, sympathomimétique ne peut plus avoir daction sur elles (cas du syndrome de Pourfour du Petit) ;
- la pupille se dilate largement. Il sagit dune mydriase par paralysie du sphincter. La cocaïne conserve tout son pouvoir dilatateur et le spasme du dilatateur quelle produit sajoute à la paralysie préexistante du sphincter pour amener une mydriase maximale (en cas datteinte du nerf oculomoteur par exemple) ;
- la pupille se dilate un peu. Il sagit de la pupille normale où lexcitation du dilatateur est contrebalancée par le tonus du sphincter.
On se porte ensuite vers la pupille la plus étroite qui peut être soit normale, soit le siège dune excitation du sphincter ou dune paralysie du dilatateur. La cocaïne est instillée comme précédemment [29] :
- la pupille se dilate. Il sagit dune pupille normale dont la dilatation est dautant plus visible que son diamètre au départ était plus faible ;
- la pupille ne se dilate pas ou très peu. Elle est pathologique et pour aller plus loin, il faut avoir recours à un parasympatholytique, homatropine ou atropine à 0,5 ou 1 %. Sous leffet de celui-ci :
- la pupille se dilate largement : il sagit dun myosis spasmodique levé par le parasympatholytique (excitation du parasympathique) ;
- la pupille se dilate faiblement : il sagit dune paralysie du dilatateur à laquelle est venue sajouter la privation du tonus du sphincter (syndrome de Claude Bernard-Horner).
Linstillation datropine dans une pupille en mydriase par excitation du muscle dilatateur provoque une dilatation maximale [18].
Le schéma suivant résume le protocole de lépreuve des collyres.
Figure 6 : Epreuves des collyres de Coppez. Daprès Saraux [44]
Il faut préciser cependant que lépreuve des collyres est parfois dinterprétation délicate et que sa technique doit être rigoureuse, en particulier dans le respect du délai (parfois plusieurs jours) entre deux collyres utilisés [47].
Données
expérimentales
Comme il a déjà été dit, le syndrome dexcitation du sympathique fut initialement observé chez lanimal par François Pourfour du Petit en 1727. Au cours de ses expériences de section du sympathique cervical dans le cou, il avait en effet remarqué lors de ses expériences sur des animaux vivants que lexcitation de ce nerf fait devenir les yeux plus brillants, plus vifs et plus éveillés et les pupilles plus dilatées. [26].
Claude Bernard, reprenant en partie ses travaux, constate que lexcitation du sympathique cervical provoque une dilatation pupillaire, un élargissement de la fente palpébrale, une exophtalmie, une vasoconstriction [9,12]. Dans un rapport célèbre de 1852, il décrit la totalité des signes du syndrome dexcitation du sympathique. Il obtient après section du sympathique cervical un syndrome paralytique, le syndrome de Claude Bernard-Horner, mais note que le galvanisme produit les effets diamétralement opposés. Si on galvanise le bout supérieur du grand sympathique divisé, tous les phénomènes qui ont dû se produire changent de face : la pupille sélargit, louverture des paupières sagrandit. Lil fait saillie hors de lorbite ; dactive quelle était, la circulation devient faible ; la conjonctive, les narines, les oreilles, qui étaient rouges, pâlissent. On cesse la galvanisation. Tous les phénomènes primitivement produits par la section reparaissent peu à peu, pour disparaître de nouveau à une seconde application du galvanisme. On peut continuer à volonté cette expérience, la répéter autant de fois que lon voudra, toujours ses résultats seront les mêmes [
] Lélargissement qui survient par la galvanisation du bout supérieur du grand sympathique est involontaire, lanimal ne peut pas sy opposer [...]. [9,12].
C.E. Brown-Sequard obtient des résultats comparables quil décrit dans un mémoire de Janvier 1854 [15] :
Effets de laction énergique du nerf grand sympathique, produite par lapplication du galvanisme quelque temps après que ce nerf a été coupé au cou.
1° La pupille se dilate, [...]
2° Le globe oculaire, qui était tourné en dedans et enfoncé dans lorbite, reprend sa situation normale, [...]
3° Les paupières souvrent et les contractions des muscles de la narine, de la bouche et de loreille cessent dexister, [...]
4° La vascularisation diminue [...] Quelquefois les vaisseaux se contractent à ce point que le calibre des petites artères et des veinules disparaît complètement [...] Quand on cesse la galvanisation, les vaisseaux ne tardent pas à se dilater de nouveau [...] Si cette application est continuée pendant un temps très long, surtout si elle est énergique, les vaisseaux, après être restés contractés cinq, six minutes ou un peu plus, commencent à se dilater lentement, et malgré la persistance de lexcitation, on les voit se dilater notablement [...]
5° La température sabaisse en même temps que les vaisseaux se contractent pendant la galvanisation. La narine, et surtout loreille, après avoir repris la même température que celles du côté sain, perdent encore de un à deux degrés centigrade [...]
6° La sensibilité diminue ; cependant cette diminution est moins facile à constater que la perte de chaleur.
C. E. Brown-Sequard complète son étude par la stimulation du sympathique cervical non sectionné. Il constate la reproduction des faits précédents mais note que quelques-uns de ces effets sont alors moins marqués [15].
Lexcitation du sympathique a donc des effets strictement inverses de ceux que lon observe après section de la chaîne cervicale. Leffet ne dure cependant que le temps de lexcitation. On observe une mydriase qui ne modifie pas les réactions pupillaires aux divers modes.
De nombreux expérimentateurs (Braunstein, Bach, Lodato) ont travaillé à la suite de Claude Bernard sur la stimulation électrique du système sympathique. Ils mettent en évidence que si lexcitation est unique, la mydriase est également passagère et que la pupille reprend aussitôt son calibre normal, après la fin de lexcitation. Lorsque lexcitation est prolongée, tantôt on observe une mydriase durable, tantôt la pupille reprend peu à peu son calibre initial, tantôt on observe des alternatives de dilatation et de rétrécissement. On observe également un élargissement de la fente palpébrale conditionné par une élévation de la paupière supérieure et un abaissement de la paupière inférieure, ainsi quune protrusion du globe oculaire [26,55].
En 1892 Langhy établit quune dilatation pupillaire peut être obtenue à partir des racines ventrales de C8, D1 et D2. Une stimulation de la moëlle cervicale au niveau de la colonne intermédio-laterale provoque une mydriase et une réaction vasomotrice [58].
Chez lhomme, au cours dinterventions mettant à découvert le sympathique cervical, on a pu obtenir par excitation électrique une dilatation pupillaire isolée, commençant quelques secondes après le début de la stimulation, se faisant par à-coups et persistant encore un certain temps après larrêt de la stimulation. De même, lors de la stimulation du ganglion cervical supérieur au cours dinterventions sous anesthésie locale, on a pu constater durant toute la durée de lexcitation une mydriase et une exophtalmie assez prononcées du côté stimulé [55].
Alors que lon ne retrouve dans la littérature que peu de cas cliniques de syndrome de Pourfour du Petit dont lorigine serait supra-médullaire, les expérimentateurs ont pu obtenir ce syndrome par stimulation chez lanimal des structures supérieures sympathiques, permettant ainsi de situer centres sympathiques et trajet des fibres.
Hensen et Völckers sont les premiers à étudier les effets dexcitation obtenus à partir de la région hypothalamique. Après section transversale de la région thalamique, ils obtiennent un syndrome dexcitation du sympathique cervical (une mydriase avec élargissement de la fente palpébrale) en excitant le plancher de la surface grise dans la région des tubercules quadrijumeaux et de la commissure postérieure [24,26].
Lexcitation chez le chat dun point situé à la base du thalamus, derrière la bandelette optique, sur le côté de linfundibulum (ce centre sympathique correspond à la partie la plus frontale de la région hypothalamique) provoque à la fois une dilatation maximale des pupilles, une ouverture de la fente palpébrale et une rétraction de la paupière interne. Lablation de lécorce cérébrale ne modifie pas ces résultats [55,58].
En 1911 Bechterew obtient par stimulation de la paroi interne du thalamus une mydriase, une exophtalmie, une ouverture de la fente palpébrale et une rétraction de la membrane nictitante, résultat non retrouvé après section transversale du thalamus.
Karplus et Kreidl, par excitation électrique du centre qui portera leur nom et qui se situe à la base du thalamus, en arrière de la bandelette optique et en avant de nerf moteur oculaire commun, à la partie externe de linfundibulum (région du corps de Luys) obtiennent un syndrome bilatéral dexcitation du sympathique oculaire : mydriase, élargissement de la fente palpébrale, rétraction de la membrane nictitante. Ils établissent que laction de ce centre se fait à la fois par lintermédiaire de la voie pupillo-dilatatrice et par une inhibition du centre constricteur [26].
En 1927 F.H. Levy confirme les travaux de Karplus et Kreidl et attribue la bilatéralité du syndrome à la diffusion du courant dexcitation au centre controlatéral. En stimulant avec un courant très faible, il observe en effet un syndrome dexcitation sympathique oculaire homolatéral et unilatéral, alors que lextirpation du ganglion cervical supérieur supprime cette réaction. Il montre quen augmentant lintensité de stimulation la possibilité de réaction à lexcitation cesse en raison dune lésion du centre, celle-ci étant souvent suivie dun syndrome de Claude Bernard-Horner qui satténue et disparaît les jours suivants. Dautres auteurs (dont Shinosaki Tetsushiro en 1929) confirment ces résultats [26].
A linstar de Karplus et Kreidl beaucoup de nombreux auteurs observent quune dilatation pupillaire maximale peut être provoquée par stimulation électrique de lhypothalamus [58]. La stimulation dune région large dans lhypothalamus ventrolatéral produit une mydriase rapide et maximale due à lexcitation sympathique. Cette réponse est très atténuée par la sympathectomie et nest pas abolie par la section du nerf optique ni par celle du nerf oculomoteur. Elle existe encore sur une pupille atropinisée [58].
Toutes ces constatations expérimentales sont retrouvées en clinique humaine et servent de base au diagnostic des lésions en cause.